De Steven Laureys – Neurologue, directeur de recherche, auteur

 

1 – JE CHOISIS UN LIEU

Commencez chez vous dans un endroit calme où vous ne serez pas dérangée. Choisissez une chaise et installez-vous près d’une fenêtre.

2 – J’ADOPTE LA BONNE POSTURE

Vous n’êtes pas obligée de vous mettre en tailleur ; s’asseoir sur une chaise peut convenir. L’important : le dos est érigé naturellement, la poitrine est ouverte, les épaules sont détendues. Les mains sont posées à plat sur l’avant des cuisses. La tête est dans le prolongement du dos, le menton légèrement rentré. La bouche est entrouverte, la mâchoire détendue. Le regard semi-ouvert posé devant soi ; on peut aussi fermer les yeux.

3 – JE RESTE IMMOBILE

Nous sommes toujours dans le mouvement et tenir la posture sans bouger n’est pas facile ! On ressent des fourmillements, des douleurs. Écoutez-les avant de bouger, puis comptez jusqu’à 5 avant de rectifier légèrement votre position.

4 – JE NE FAIS RIEN ET J’ÉCOUTE

Méditer c’est juste entrer en rapport avec ce qui se passe en nous et autour de nous. Et d’écouter… Cela nous libère de cette dictature de l’efficacité, du résultat, qui nous empêche de savourer notre existence.

5 – JE M’AIDE D’UN SUPPORT AUDIO

Les méditations guidées (Petit Bambou) sont utiles. Elles nous permettent de ne pas réfléchir à ce que l’on doit faire, mais de suivre la voix qui nous décrit le sens de la pratique. On peut choisir la durée de la session.

6 – JE ME CONCENTRE SUR LA RESPIRATION

Pendant la séance, le souffle est votre meilleur guide. C’est en visualisant le trajet de l’air – lorsqu’il entre par les narines, descend jusqu’à l’abdomen, qu’il le gonfle pour refaire le trajet inverse – que vous serez dans votre corps plutôt que dans votre tête.

7 – JE LAISSE DÉFILER MES PENSÉES

La méditation ne consiste pas à ne plus en avoir, mais à les regarder, sans s’y attacher. Pas si simple car nous pensons en permanence. Toute la séance consiste à faire l’effort de revenir au présent (à sa posture, au corps, à la respiration) à chaque fois que nos pensées nous emportent ailleurs.

8 – J’IDENTIFIE MES ÉMOTIONS

Lorsqu’elles vous assaillent, vous les regardez et essayez de les identifier ; vous pouvez même les nommer mentalement (colère, jalousie, panique… ), puis vous revenez à votre posture, à votre respiration, au présent.

9 – JE MÉDITE QUAND JE LE SOUHAITE

Le matin, la méditation ancre dans le présent. Elle permet un regard neuf sur tous les soucis quotidiens. Au cours de la journée, elle apaise immédiatement. Le soir, elle peut aider à mieux dormir.

10 – JE L’INTÈGRE À MON QUOTIDIEN

Au bout d’une semaine, on se sent plus présente, on est plus à ce que l’on fait, plus concentrée, plus créative, on a un regard neuf sur les choses. Par la suite, on renoue avec ses sensations, on stoppe ses ruminations, on s’accorde du temps pour soi, on hiérarchise ses priorités, on est moins ballottée par les événements.