- La 1ère attitude consiste à s’efforcer de reconquérir notre souveraineté intérieure.
Et si, sur un plan spirituel, le cadeau de la crise était là, comme une invitation au réveil à soi-même ?
On n’échappe pas durablement à des émotions intenses (ou on finit par les somatiser).
Alors que nos vies souvent encombrées nous maintiennent souvent à distance de nous-mêmes, la situation actuelle, violente et inédite, nous force à prendre conscience des vents intérieurs et contraires qui nous traversent. Il devient de plus en plus difficile de ne pas se mentir, de ne pas voir les incohérences entre notre mode de vie et l’état de la planète, de ne pas se positionner pour ou contre un vaccin quand il s’agit de nos enfants, de ne pas se questionner sur la hiérarchie de nos valeurs entre santé, sécurité et liberté, de ne pas se demander à quoi sert véritablement notre travail…
Aujourd’hui, le simple fait d’exprimer (ou de taire) un avis critique sur la gestion de la crise devient un acte de courage (ou de fuite). Ce type de situations nous tend alors un miroir sans complaisance sur nous-même et notre action en tant que citoyen ou professionnel. La crise nous contraint à regarder de plein pied nos renoncements et nos défaites vis-à-vis de nous-mêmes. En réalité, la Vie – au travers de cette crise – nous révèle à nous-même et nous invite à intégrer puis dépasser nos ombres pour grandir en sagesse et nous positionner en tant qu’homme ou femme responsable dans cette société qui se cherche.
Ce qui est en jeu n’est autre que notre souveraineté intérieure. Celle qui nous permet de demeurer libre et intègre pour prendre des décisions en accord avec soi, quels que soient les évènements extérieurs.
On raconte que Gandhi, au début d’une journée particulièrement importante et chargée, eut cette phrase : « Habituellement, je médite une heure par jour. Aujourd’hui, je méditerai deux heures ».
Cultiver cette souveraineté consiste à mes yeux à adopter et pratiquer – plus encore qu’avant – une discipline d’intériorité (quelle qu’elle soit : méditation, yoga, marche, introspection…) pour disposer d’un espace intime et compassionnel pour accueillir et transmuter les émotions qui nous assaillent.
La souveraineté se poursuit ensuite dans nos choix conscients d’agir – ou de ne pas agir au sens taoïste du terme – face aux situations qui s’imposent à nous aujourd’hui (me faire vacciner ou non ? appliquer « à la lettre » ou plutôt dans l’esprit les directives gouvernementales, désobéir, résister ?).